Le monde se résume à une fournaise noire.
L'oiseau doit sortir de l'oeuf.
Il n'y a pas de son, mais il sentir le battement de quatre coeurs.
Il n'y a pas de lumière, mais il perçoit les formes de son univers en s'y heurtant.
Il n'y a pas de faim, de fatigue, il n'y a pas de peur, il n'y a pas de violence.
L'oeuf est le monde.
Et puis son monde l'expulse.
Il ne veut pas partir, il tente désespérement de résister aux contractions qui l'expulse.
L'oiseau doit détruire le monde.
La lumière lui agresse ses paupières encore closes, les cris de douleurs brisent ses tympans encore inactifs et l'odeur du sang l'envahit tout entier.
Il a froid, il a faim, il a peur.